Le coup de la panne
Dans quelques semaines, si tout se passe bien, nous mettrons notre maison à vendre.
Il nous reste avant cela à terminer le plafond de notre salle de bains et retapisser notre chambre.
Sauf qu’avant de retapisser la chambre, il va falloir la vider de tous ses encombrants ! je dis « encombrants » car je ne suis pas vraiment un modèle de femme qui repasse après chaque lessive séchée. Et au lieu de plier ladite lessive, j’ai tendance à la laisser froissée, en boule dans des paniers à linge, ou des sacs cabas et poser tout ça dans notre chambre (heureusement que celle-ci fait 14 m², sinon on serait envahis et on ne pourrait plus marcher).
Samedi après-midi, j’ai décidé de m’atteler à la tâche ; j’ai pris tous les paniers à linge, les sacs cabas et j’ai commencé par trier : poubelle pour les vêtements jaunis, troués, trop abîmés ; la Croix Rouge pour les vêtements corrects, et un tas à donner aux sœurs, ou à vendre car vêtements neufs jamais portés.
J’ai scruté le placard et j’ai trié mes fringues ; c’est à ce moment-là que je me suis aperçue que l’intérieur du placard était bon à refaire.
J’ai donc tout vidé et j’ai commencé à repasser cette tonne de linge : tout l’après-midi du samedi quasiment. Je me suis arrêtée vers 18 heures pour jouer un peu avec mes filles.
Et puis vers 19h30, j’ai décidé de m’y remettre : il me restait environ 3 panières et 4 sacs cabas à faire.
J’ai branché le fer à repasser, attendu qu’il soit chaud et ai commencé à repasser un débardeur blanc bien froissé.
En posant mon fer dessus, celui-ci s’est mis à baver allègrement sur mon débardeur…
Enervée, je l’ai reposé sur la table d’un coup sec et en touchant la semelle, j’ai bien compris qu’il chauffait à peine.
Je l’ai débranché, rebranché … en vain. Le saligaud ne voulait plus chauffer.
J’ai crié pour que Môssieur m’aide et trouve une solution à mon problème, mais son diagnostic a été sans appel : « Le fer est mort, il ne chauffe plus. On est bons pour en racheter un. »
Il en était hors de question pour moi : les finances sont déjà limites en raison des travaux, alors il ne fallait pas que ce maudit fer à repasser me lâche maintenant.
Cependant, il a bien fallu se rendre à l’évidence : ce fer ne chauffait plus et continuait de baver toute son eau quand je le penchais.
Désespérée, énervée, mais même pas en colère, j’ai commencé à ranger ma table à repasser, quand soudain, ma Première me dit « mais Maman, pourquoi la télé elle s’est éteinde toute seule ? »
« La télé était allumée ? »
Dans le feu de « l’action repassage », je n’ai même pas prêté attention à ce qu’il se passait autour de moi.
J’ai tenté de rallumer la télé, en vain. L’interrupteur du plafonnier ? en vain.
Mais oui ! une coupure d’électricité !!!
Môssieur est allé remettre le compteur en marche et là, la petite lumière orange de mon fer s’est rallumée.
J’ai pu terminer mon travail le lundi midi.
Merci ma fille ! sans toi, j’aurais pu m’énerver encore longtemps…